Ashuapimushuan nui nipan
ashuapimushuan nipeku
tshetshi minukuamian
ashuapmimhushuan
ashuapimi

Parfois, les rêves d’aventures naissent en écoutant des chansons. C’est l’interprétation du poème Ashuapimushuan de Joséphine Bacon par Chloé Sainte-Marie qui m’a donné envie, dans les froides nuits de l’hiver, de remonter le fil du temps sur cette rivière légendaire. Jadis, les Innus utilisait cet affluent du lac Saint-Jean pour remonter profondément dans le Nitassinan. Pendant des centaines d’années, l’Ashuapmushuan fut également un tronçon important de la route des fourrures entre Tadoussac et la Baie James.

Je pars retrouver ma joie sur l’eau
avec ma pagaie
la parole de Joséphine Bacon
et cinq mille ans de souvenirs

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Mes amis innus
m’invitent
à monter dans le bois
afin de vivre l’intérieur des terres
comme eux

Viens t’endormir sous
le tipi
pour rêver
pour un bon sommeil
car au loin un loup
hurle

À mon réveil
de la truite
de la banique
avec nos amis
nous mangerons
ensemble sur leur terre

Chez moi à mon retour
je dirai
partez allez voir
combien belle
est leur terre

Je veux dormir
endors-moi
pour rêver à toi
Ashuapimushuan
attends-moi

– Joséphine Bacon