De Montréal à Kuujjuaq, l’Expédition Transtaïga a pour objectif la traversée du Québec à force humaine. À vélo et en canot, nous franchirons 13 parallèles et 4 écosystèmes forestiers sur une distance de près de 2500 km de routes asphaltées et gravelées, de lacs et de rivières.

Le 15 juillet 2018 nous enfourcherons nos vélos comme nous le faisons à chaque jour. Mais au bout de la rue, nous prendrons plutôt la route du Grand Nord, celle qui s’épanche sur une lande immense, de la forêt mixte aux eaux glaciales de l’Arctique. C’est par la porte avant de nos maisons montréalaises que sera lancée l’expédition, car nous croyons que des aventures extraordinaires peuvent naître dans le quotidien, juste ici, dans la cour arrière de notre Québec à la géographie fascinante.

Ce périple nous fera parcourir la route de la Baie James jusqu’à Radisson. De là, nous quitterons le pavement pour la mythique route Transtaïga, un chemin forestier de 666 kilomètres, l’un des plus isolés au monde, qui remonte jusqu’à la source du complexe hydrographique La Grande. À cette étape, nous troquerons nos vélos pour un canot et nous rejoindrons à coups de pagaie la rivière Sérigny via une succession de petits lacs et de décharges. 270 kilomètres plus loin nous atteindrons la rivière Caniapiscau dont elle est tributaire, un sinueux cours d’eau qui traverse des centaines de kilomètres de taïga jusqu’à la majestueuse rivière Koksoak. C’est à l’embouchure de ce véritable fleuve que nous gagnerons l’objectif géographique de notre expédition: Kuujjuaq.

Si nous prenons la route du Nord, c’est aussi pour remonter le fil du temps dans cette taïga millénaire. C’est pour aller à la rencontre de nos voisins Cris, Naskapis et Inuits avec qui nous partageons l’appel atavique de la nature. C’est pour y découvrir une faune adaptée à cet environnement particulier, se frotter à une nature qui impose ses règles, goûter à un monde tout simplement plus grand que nous.

Avec l’Expédition Transtaïga nous quitterons le monde que nous connaissons pour nous réenchanter de la monotonie des épinettes, du jour qui recommence et de coups de pédales et de pagaies qui résonnent à l’infini.

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