Expédition Route blanche


Kegaska – Blanc-Sablon

Traversée cycliste de la Basse-Côte-Nord en hiver

L’Expédition Route blanche 2020 est une aventure de vélo à pneus surdimensionnés effectuée sur la Route blanche, en Basse-Côte-Nord, par Samuel Lalande-Markon et Félix-Antoine Tremblay. Cette route relie Kegaska et la frontière entre le Labrador et le Québec. Plus précisément, l’expédition s’effectue de Havre-Saint-Pierre à Lourdes-de-Blanc-Sablon en utilisant d’abord la route 138, puis la Route blanche, sans s’y limiter. 

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Plan de gestion des risques

L’expédition représente des risques environnementaux, légaux, matériels et humains. Ces risques ont été évalués afin d’en réduire les probabilités et les conséquences. En tenant compte des risques liés à l’ouverture de la Route blanche et du droit d’accès à cette dernière, l’expédition présente un risque modéré. Il est prévu que ces deux conditions soient déterminées d’ici le début de l’expédition. En les négligeant, le risque résiduel est faible.

Plan de gestion des risques

L’Expédition, c’est…


976

Kilomètres prévus au total

471

Kilomètres à vélo sur la Route blanche

2

Cyclistes

-12c

Moyenne de température en février

L’expédition cycliste

La Route blanche est une mythique route qui relie 10 communautés de la Basse-Côte-Nord. Quand l’hiver ramène le temps glacial et que les cours d’eaux gèlent, les coasters sortent leur motoneige et circulent d’un village à l’autre sur une distance totalisant 471 km. Pendant quelques semaines, la Route blanche est synonyme de liberté et de fraternité. Depuis quelques années, le Ministère des Transports du Québec (MTQ) entretient cette route qui commence à Kegaska, là où le réseau automobile prend fin, à 1315 kilomètres de Montréal, au boutte de la 138.

La Route blanche, « ça s’fais-tu en fatbike » ? Voilà une question que nous ne sommes pas les premiers à nous poser. Contrairement à ce qu’on pourrait penser, les fats (vélos à pneus surdimensionnés) ne vont pas partout. En hiver, ça prend des conditions spécifiques afin de permettre une bonne « portaison » sur la neige.

Une motoneige qui ouvre le chemin, ce n’est pas suffisant. Le Route blanche, entretenue et damée par le MTQ pour les motoneiges, fait toutefois rêver des cyclistes avides d’aventures comme nous. Si les conditions sont bonnes, ça sera un trip malade! Mais la seule manière de le savoir, c’est d’y aller.

À notre connaissance, nous serons les premiers à faire une tentative de traversée à vélo, mais cela n’a pas tant d’importance, car ce qu’il manque, c’est un relevé sur le terrain. Qui sait, est-ce que la Route blanche pourrait devenir un parcours de classe mondiale pour le fat d’hiver? Et si ça ne fonctionne pas, nous avons un plan B: tirer nos vélos en raquettes avec un système de traîneau léger que nous sommes en train de développer (probablement : des crazy carpets!) Bref, un périple avec beaucoup d’impondérables qui promettent de nous apporter leur lot d’aventures.

Entre terre et mer

Sur le terrain, nous irons  à la rencontre d’un territoire saisissant dans un environnement toundrique entre terre et mer (60% de la route est sur l’eau).

Mis à part les ravitaillements, nous serons autonomes et dormirons sous la tente. Une vraie expédition hivernale qui nous permettra de nous imprégner de la force des éléments. 5 jours ou 25 jours sur la route? Les conditions météorologiques décideront pour nous.

Kuei, Bonjour, Hi!

Nous espérons développer un lien avec les trois communautés qui habitent de territoire: innue, francophone et anglophone. La Basse-Côte-Nord, c’est d’abord le Nitassinan que les Innus peuplent depuis des millénaires. C’est aussi le port d’attache de pêcheurs venus de l’autre côté de l’océan qui ont trouvé là leur coin de paradis, à l’abri de la tempête et du reste du monde.

Dans l’isolement, les coasters ont développé un mode de vie basé sur l’entraide et la solidarité. Leur histoire est pétrie de drames, de disparitions en mer et dans les blizzards, mais continue d’être animée aujourd’hui par la fierté et la joie simple d’être là.

« Aveuglante humilité
d’un chemin de neige
poignardé de doutes »

Natasha Kanapé Fontaine,
N’entre pas dans mon âme avec tes chaussures

« Ah le blanc pur dans la tête
Jusqu’aux sources du ventre
Quand le paysage se fond à soi
Quand on devient soi-même paysage »

Jean Désy / Isabelle Duval, Noires épinettes

Équipe

Félix-Antoine Tremblay

Félix-Antoine Tremblay compte à son actif plusieurs dizaines de milliers de kilomètres de vélo d’expédition à travers les routes les plus isolées d’Amérique du nord. À l’été 2016, il a pédalé de Blanc-Sablon à Kegaska… via la route Translabradorienne. Un détour de 2350 km! Avec l’Expédition Route blanche, il compte bien « boucler la boucle ».

Biographie

Samuel Lalande-Markon

Samuel est passionné par les récits d’expédition et la nordicité du Québec. Il a roulé un peu partout en Amérique du Nord, pratiqué l’escalade sur de hauts sommets dans l’ouest des États-Unis et du Canada, en Équateur et dans les Alpes, et traversé le Québec de Montréal à Kuujjuaq à vélo et en canot. Il travaille présentement sur son premier projet de livre.

Biographie

Objectifs

L’Expédition Route Blanche 2020 a pour objectif la traversée hivernale de la Basse-Côte-Nord à vélo, de Kegaska à Blanc-Sablon, sur une distance de 521 km.

Des photos, vidéos, notes, observations et points de géoréférencement seront pris durant l’expédition afin de réaliser au retour un relevé cycliste et un carnet poétique. Les membres de l’expédition désirent également transmettre le goût de l’aventure et de l’activité physique au sein des communautés visitées.

LE RELEVÉ CYCLISTE

Quel est le tracé GPX de la route? Quel est le dénivelé? Où sont les points de ravitaillement? Quels sont les meilleurs endroits pour camper? Voilà des informations précieuses à compiler et à transmettre à d’autres cyclistes désireux de suivre nos traces.

Le carnet poétique

Se laisser imprégner du territoire, « devenir soi-même paysage »… Toute expédition est en elle-même une expérience poétique. Les phrases jetées dans le carnet au milieu de la route ou dans la tente révèlent des sens insoupçonnés et prennent tranquillement une forme. Au retour, ce matériel servira à alimenter un recueil de poésie.

L’engagement communautaire

L’inspiration de l’aventure, nous voulons la transmettre dans les communautés que nous visiterons. Par des rencontres et activités, nous transmettrons à la jeune (et la moins jeune) génération le plaisir d’aller jouer dehors en utilisant des moyens de transport actifs.

La documentation audiovisuelle

La beauté du territoire, le quotidien sur la route et au camp, les rencontres dans les villages, nous la documenterons en photo et en vidéo afin de raconter notre aventure au retour.

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